lundi 17 juin 2019

Assassin's Creed : Odyssey - de Gordon Doherty

« Grèce, Ve Siècle av.J.-C.
Vingt ans durant, Kassandra, descendante du puissant roi Léonidas, a tenté d'oublier la disgrâce dans laquelle elle était tombée : son père, Nikolaos, l'a bannie de Sparte pour avoir bravé la volonté des dieux et tenté de sauver la vie de son jeune frère. 

Un jour, un mystérieux inconnu arrive dans la paisible ville côtière où elle est devenue mercenaire. Il lui promet une fortune qui changera son existence à tout jamais. En échange, Kassandra doit traverser la Méditerranée pour prendre part à la guerre qui oppose Athènes à Sparte et tuer celui qu'on surnomme "Le Loup" : Nikolaos de Sparte, son propre père, auquel elle n'a jamais accordé son pardon....» 

Kassandra, Sparte de naissance, a dû fuir sa maison et son pays après une terrible nuit sur le Mont Taygète. Elle n’était qu’une enfant à cette époque lorsque l’Oracle avait annoncé qu’il fallait sacrifier son petit frère Alexios aux dieux sans quoi Sparte s’effondrerait. 
Pour sauver son frère, elle tente de s'interposer mais ne réussit qu'à aggraver la situation. Son père est alors contraint de la jeter à son tour du haut de la montagne pour "calmer les dieux". La chute ne lui est pas fatale mais dès cet instant, elle sait qu’elle doit fuir si elle veut survivre.
On retrouve alors Kassandra, des années plus tard. Elle vit désormais sur une île où elle est connue comme une redoutable mercenaire. Seul souvenir de cette nuit terrible, elle a conservé une épée qui est dans sa famille depuis de nombreuses années. Il s'agit d'une vieille lance brisée transformée en épée ayant appartenu au légendaire roi Léonidas, dont elle est l’une des descendantes directe.

La lecture d’Odyssey a d’abord était un peu laborieuse. J’avais beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire à cause de la richesse du vocabulaire qui contient de nombreuses références à la Grèce antique. Je n’ai découvert l’existence du glossaire que tardivement et il m’aurait bien aidé au début !
Mais une fois l’histoire lancée, j’ai vite accroché et j’ai passé un bon moment. On sent tout de même que c’est l’histoire d’un jeu qui a inspiré ce livre (et non l’inverse) parce qu’on peut presque visualiser les scènes de combat et d’espionnage. Les descriptions sont parfois un peu longues mais je pense qu’elles plairont aux joueurs, qui retrouveront sûrement des éléments du décor, des dialogues et des paysages à travers les mots de l’auteur.

L’intrigue se déroule rapidement, il n’y a pas de temps mort. Kassandra est un personnage fort, elle est déterminée et courageuse. Je me suis vite attachée à elle, j’ai aimé voir son évolution, notamment lorsqu’elle lutte contre « la cage Sparte » qui l’empêche d’éprouver le moindre sentiment.

On croise de nombreux autres personnages et j’ai vraiment eu cette sensation de suivre une quête de jeu avec des gens à aller interroger, espionner ou tuer.
Ayant une âme de « gameuse », j’ai aimé cette immersion et cette sensation d’être au cœur d’un scénario. Par contre, au fil de ma lecture, j’avais l’impression que le mode « facile » était enclenché. Kassandra ne rencontre quasiment aucune difficulté, les combats ne durent qu’une ou deux lignes. Elle a beau être une redoutable Sparte, il n’empêche que certains passages manquent de réalismes.
L’écoulement du temps est aussi très déroutant. On rencontre Kassandra et son aigle Ikaros vingt ans après la nuit sur le Mont Taygète, et au fil des presque quatre cent pages que compte ce roman, une dizaine d’années s’écoulent à nouveau … pourtant les personnages ne semblent pas vieillir …

La plume de l’auteur est fluide, sans fioriture, malgré quelques scènes un peu trop sanglantes à mon goût et un peu trop réaliste ! En revanche, les détails sur l’époque et les descriptions m’ont entraîné au cœur de l’Hellade et j’ai apprécié mon voyage. Même si l’histoire est une pure fiction, on sent que l’auteur s’est énormément documenté pour rendre son récit le plus réaliste possible.

Enfin, je pense que ce roman est clairement destiné au fan de la saga Assassin’s Creed, aux joueurs ou à ceux qui ont aimé le film. Malgré quelques défauts, l’originalité de ce roman, l’intrigue et le personnage principal féminin pourrait tout de même séduire un large public.
Un roman qui s'adresse avant tout aux fans de la licence Assassin's Creed
De l'action, du rythme, mais tout de même la sensation que le mode "Facile" est activé. Cependant, j'ai passé un bon moment au coeur de la Grèce Antique.
J'ai apprécié la plume de Gordon Doherty que je préfère à celle d'Oliver Bowden. 
Ma note Livraddict : 14/20
Info:
Editions : France Loisirs
Genre : Fantasy
Pages : 371

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