vendredi 23 novembre 2018

La Fée, la Pie et le Printemps - Elisabeth Ebory

« Les fées ne sont pas des créatures d'opérettes. Nous sommes montres, nous sommes merveilles, idées de dieu, mères de déesse, profondément ancrées dans nos terres, et dans l'âme des hommes. Rien à voir avec des papillons ou des libellules. » 
«En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l'humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine...
Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d'or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre... Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.  »

La Fée, la Pie et le Printemps est un conte poétique, une aventure digne de celles des Frères Grimm, dans lequel la plume de l'auteure, pleine d'humour et de douceur, nous entraîne entre les mondes. 

On y suit la fée Philomène qui se promène dans le monde des humains à la recherche d'autres fées à détrousser. On fait également la connaissance de la fée Rêvage, plus sombre et déterminée, elle n'a qu'un but en tête : ouvrir les portes du monde des fées pour libérer ses congénères de leur prison et régner sur eux.
On y croise également, au détour d'un chemin, un groupe de voyageurs. Od, le cuisinier bougon, Clem le chevalier romantique, Vik la voleuse de grands chemins et S, l'érudit. Ils ont chacun leur histoire et leurs secrets, leur caractère parfois un peu trop dans la caricature, pourtant ils sont tous extrêmement attachants. 
On est touché par l'histoire de S, on aime être agacé par Vik et ses grands airs et on fond quand même un petit peu pour Clem et son côté un peu niais !

L'histoire en elle même n'est pas forcément très originale, mais par la poésie et la beauté de sa plume, Elisabeth Ebory nous offre une histoire envoûtante, que l'on savoure avec plaisir. L'écriture est fluide, le vocabulaire est riche mais il cadre parfaitement au style et à l'époque.  

La construction de ce roman est agréable, à chaque chapitre la narration change, ce qui le rend addictif. L'alternance des points de  vue sert vraiment le roman et l'intrigue, surtout durant les scènes d'action (et il y en a pas mal !). On est littéralement embarqué par cette joyeuse bande à laquelle on s'attache très rapidement. J'ai adoré franchir les passages entre les mondes, suivre tout ce petit monde durant leur fuite, durant leur bataille. Si ma lecture a été un peu laborieuse au début (il a fallu que je m'habitue un peu au style), j'ai dévoré les dernières pages ! Et je dois avouer qu'en refermant ce roman, je suis un peu restée sur ma fin ... ! Y aura-t-il une suite ?! J'ai eu l'impression de quitter ce roman trop tôt. Une fois lancée, ça s'arrête déjà ! 

Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup apprécié cette ambiance à la fois sombre et féerique. L'humour décalé de Philomène était un vrai régal ! Et même si j'ai eu l'impression qu'il y avait trop peu de pages et que parfois l'intrigue s'écoulait trop vite, j'ai beaucoup apprécié cette lecture
Un vrai plaisir de découvrir le talent d'Elisabeth Ebory. 
Une belle plume, des personnages forts et attachants, un monde des fées trop peu explorés mais qui promet de belles choses. J'ai passé un agréable moment de lecture. J'ai savouré ce conte et sa poésie, et je vous le recommande ! C'est un très bon livre à lire au coin du feu (ou sous un plaid!^^)
Ma note Livraddict : 16/20
Info:
Editions : Bad Wolf
Genre : Fantasy
Pages : 405

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